LAMINAGE

Définition :

LAMINER: Faire subir à un produit une déformation par compression entre deux cylindres, pour modifier, d'une part, sa constitution interne profondément et, d'autre part, sa forme en l'allongeant afin de l'emmener à aux dimensions se rapprochant de la forme finale d'utilisation.

Procédé du laminage :

Entre 1887 et 1902, les aciéries laminent les lingots d'acier en plaques d'une épaisseur d'environ un centimètre , appelées largets. Les largets d'acier sont cisaillés selon la largeur désirée en tôles nommées platines. Les platines sont étirées une à une entre les cylindres d'un laminoir à chaud. A plusieurs reprises les ouvriers saisissent ces tôles portées au rouge, les plient en deux et les introduisent dans le laminoir jusqu'à l'obtention de 16 feuilles pouvant atteindre une épaisseur de 15/10e de millimètre.

Les tôles laminées en double épaisseur sont cisaillées aux dimensions voulues puis décollées. Elles sont ensuite décapées dans un bain d'acide sulfurique qui élimine la calamine. L'acier est placé en piles dans des fours spéciaux, dits à recuit. Chauffé à environ 750°C, il retrouve sa malléabilité. Toute oxydation par l'air doit être évitée. Au sortir du recuit, les ouvrières décollent les feuilles qui sont ensuite étirées dans un laminoir à froid, recuites une dernière fois, décapées puis classées par épaisseur.

L'équipe de laminage est constituée d'un lamineur , d'un chauffeur , d'un doubleur et d'un rattrapeur. En plus, un mousse trempe les bidons (nom donné à une plaque obtenue après dégrossissage d'une barre destinée à faire de la tôle) et met en paquets les rognures. Les ouvriers travaillent douze heures par poste.

Le lamineur pousse le bidon dont l'épaisseur est de 6 à 8 mm et la largeur de 175, entre les cylindres de la cage dégrossisseuse. Le rattrapeur le repasse par-dessus les cylindres au lamineur. Il est ensuite passé au doubleur qui plie l'ébauche à double épaisseur en s'aidant du pied chaussé d'un sabot de bois ferré, puis en utilisant une presse mécanique fonctionnant avec la cisaille. Le doubleur enfourne ensuite l'ébauche pour une "chaude" (recuisson).

Dés 1823, à Basse-Indre, dans le matériel utilisé il y avait six laminoirs pour étirer le fer à " divers échantillons " et en tôles, dont trois laminoirs à trois cylindres pour les fers marchands, un grand laminoir avec cisaille, deux laminoirs de 15 mètres de diamètres.

 

A Basse-Indre, les équipes sont constituées d'ouvriers gallois, orfèvres en la matière, venus spécialement pour mettre en route la fabrication. Leur chef est John Day et une Madame Griffith est là pour enseigner l'art de décoller les paquets. Les anglais viennent au travail d'une casquette de jockey, avec le tablier blanc qu'ils portent pour travailler et leur inséparable " tea pot ".

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