L'AFFINAGE DU MÉTAL

 

De la fonte au fer

Le métal qui sort du haut fourneau est un métal qui est trop chargé en carbone pour être utilisé. La fonte est coulée en petites gueuses de 60Kg. Elle est portée dans un foyer appelé "finerie" pour être refondue et y perdre une partie de son carbone. Le produit prend le nom de "fine métal".

 

Les différentes techniques:

Dans ce type de four, le combustible est séparé du métal, la combustion se fait dans le foyer et les gaz chauds sont dirigés par une voûte appelée réverbère au-dessus d'une sole formant une cuvette sur laquelle on charge la fonte à affiner.

-»Le four à Puddler

Le puddlage est une opération de brassage qui sépare le carbone de la fonte. Il existe depuis la fin du XVIIIe siècle. Cette méthode pénible et coûteuse en énergie requiert des ouvriers très expérimentés. Elle assure la supériorité britannique pour les aciers jusqu'aux années 1860.

-» Les convertisseurs (BESSEMER,MARTIN)

Sir Henry Bessemer (1813-1898) prend, entre 1856 et 1860, les brevets du convertisseur qui porte son nom et qui produit de l'acier sans combustible (plusieurs tonnes en vingt minutes alors que le four à puddler demande deux heures pour traiter deux cent kilogrammes de fer).

-» Four MARTIN
Pierre Martin, ancien élève des Mines de Paris, était né à Fourchambault (Nièvre). Reprenant en 1862 les expérience de Réaumur, il tente de réaliser, à Sireuil, en Charente, la fabrication de l'acier sur sole.
Le procédé : dans le Four Martin, l'épuration est poussée plus loin que dans le convertisseur. L'opération est lente, souvent supérieur à cinq heures et de ce fait, parfaitement maîtrisée. L'acier produit est de meilleure qualité.
A Basse-Indre, la décision officielle est prise lors de l'assemblée Générale des actionnaires du 30 novembre 1887. L'ingénieur Charles Valrand qui a installé la plupart des aciéries Martin fonctionnant en France, a présenté un projet qui comprend un four d'une capacité de huit tonnes par coulée, un marteau-pilon de cinq tonnes et une machine de 60 CV avec sa chaudière. Le coût global est estimé à 82 400 francs. Le même jour, une assemblée extraordinaire proroge jusqu'au 30 juin 1910 la durée de la société et change le nom qui devient "Société des Forges et Aciéries de Basse-Indre".
 
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