1945-1975: SAINT-NAZAIRE VILLE DETRUITE...PUIS RECONSTRUITE | |||
Ce fut la dernière ville libérée d’Europe le 11 mai 1945. Environ 60 Nazairiens réquisitionnés y survécurent. C’était une ville de ruines dominées par une masse de béton, la base sous marine allemande. La ville se reconstruisait ; en attendant, les Nazairiens vivaient dans des bungalows. Les derniers disparurent en 1975. En 1955, les deux chantiers navals fusionnèrent (« Loire », 3 600 employés et « Penhoët », 6 900 employés). Cela devint les « Chantiers de l’Atlantique ». Ces chantiers couvraient 70 ha en 1968 puis 127 ha en 1973. Ils continuèrent l’épopée des transatlantiques dont le « France » fut le dernier grand fleuron, mais se lancèrent dans la construction de navires spécialisés. Les pétroliers, puis les méthaniers... |
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1968, dans la forme Jean-Bart. Navires en construction (Cliché Ecomusée de Saint- Nazaire) |
Le "France" |
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lls investirent dans la course au gigantisme des super-tankers. La crise de 1973 força à une révision complète de la stratégie de l’entreprise. GEC Alsthom Atlantique a pris le contrôle des Chantiers et relevé le défi de la concurrence internationale : avec moins de 5 000 salariés directs, on construit trois fois plus vite qu’en 1960 des paquebots de croisière. |
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Paquebot "Renaissance" (Dominique Macel) |
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Ceux de la série des Renaissance pour la Méditerranée ou ceux galbés sur la taille des écluses de Panama qui en font des "Panamax". Pour ce faire, les Chantiers intègrent les nouvelles méthodes de gestion de la production. Ils se recentrent sur leurs métiers de base: architecture navale, construction de la coque et fonction d'ensemblier. Tout le reste a vocation à être sous-traité à des entreprises capables de fabriquer des parties entières de navires. Cette mutation industrielle a permis de gagner 30% de productivité en 3 ans. |
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"Splendor of the Seas" Photo de Dominique Macel |
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Cette série des "Panamax", et celle des "Millenium" ont redynamisé l’économie locale. Mais c’est avec fierté que la ville retrouve le rêve des "Transat" : elle porte actuellement dans son sein le "Queen Mary II". |
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Vue artistique du "Queen Mary II" |
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