Histoire du Phare du Four

En France, le premier phare bâti en mer est celui du Four, érigé au large du Croisic et allumé en 1822.

Son architecture massive au pied évasé en trompette est directement est directement inspirée de celle des établissements britanniques d' Eddystone (troisième tour) et de Bell Rock. Cette tour est équipée d'un mécanisme de rotation dû à l'horloger Wagner de Paris, d'une lanterne et d'un appareil d'éclairage de six réflecteurs. La tour du Four, comme les septs tours en mer qui vont lui succèder, ont toutes en commun une base évasée à profil concave, qui assure une bonne assise de l'édifice. La forme particulière d'empattement destinée à amortir le choc des vagues n'est toutefois utilisée que si le phare à effectivement le pied dans l'eau à marée haute. Cette forme dite "tour trompette" reprend celle de deux phares britanniques déjà constuits en mer : les phares d'Eddystone et de Bell Rock.

Optique Fresnel du Four, actuellement à l'éco-musée de St Nazaire

En 1810, l'ingénieur des Ponts et Chaussées Plantier fait un nouveau levé de tous les écueils de la basse Loire, afin d'en améliorer le balisage. Monsieur Plantier propose d'ajouter huit balises supplémentaires destinées à signaler les dangers représentés par les Moutons, la Truie, la Légère (deux tourelles), le Ver, le Petit Charpentier, la Vieille et le Four.

En 1811, les représentants de la chambre du commerce insistent pour que soit au moins signalé l'écueil le plus dangereux à l'entrée du fleuve , le rocher du Four sur lequel le Balaou, un navire américain le Charleston, vient justement de s'y échouer. Mais craignant qu'en temps de guerre avec l'Angleterre des ouvriers puissent être "inquiétés ou enlevés par l'ennemi", le projet ne prit corps qu'en 1816. Le phare à peine terminé est déjà considéré comme périmé dans son installation de feu et de hauteur insuffisante pour assurer l'entrée en Loire aux navires. Ceux-ci empruntent une route moins au nord pour s'engager dans le chenal du fleuve.

En 1935, la tour du phare qui était blanchie depuis 1884 est peinte en bandes obliques noires et blanches. Le phare éteint et évacué le 19 octobre 1940 sous la pression des allemands sera rallumé le13 août 1945.

Il fut électrifié et automatisé le 12 octobre 1983 après qu'un aérogénérateur y fut installé. Ses gardiens qui l'ont quitté, devenus "contrôleurs Phares et Balises" gardent encore pour ce phare une "nostalgie", une "préférence". Ces derniers occupants aiment toujours en assurer l'entretien.

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